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  • Suivi annuel des admissions et diplômes de MEM en 2024

    Béatrice Jamault , Coordonnatrice générale des instituts et écoles au CHU Amiens Picardie - Présidente du CHCFMEM* Karine Feltgen , Cadre formatrice à l’IFMEM de Nancy - Secrétaire du CHCFMEM* Bruno Boyenval , Formateur DTS IMRT de Lille - Secrétaire du CHCFMEM* Laure Blin , Formatrice DTS IMRT de Perpignan - Trésorière adjointe du CHCFMEM* (*) Comité d’harmonisation des centres de formations de manipulateurs d’électroradiologie médicale La démographie des manipulateurs d’électroradiologie médicale (MEM) ne cesse de préoccuper la profession et notamment les centres de formation dont la mission première est de mettre à disposition de l’écosystème des forces vives… Au cours des années antérieures et plus intensément depuis 2016, nous avons alerté les ministères1, communiqué avec l’ONDPS2, travaillé conjointement avec le CNPMEM3 (AFPPE, AFTMN…) et échangé avec les CNP et associations médicales. Rapidement, dès les années 2016-2019, les mesures engagées dans les centres de formation, ont été de solliciter des augmentations d’effectifs autorisés auprès des régions pour les DE et des académies pour les DTS4. Les réponses ont été à la hauteur de la préoccupation, supérieure aux perspectives données en 2023 et de nature à assouplir les contraintes de l’écosystème. Evolution majeure des effectifs en 2024 Pour parvenir à faire évoluer rapidement les effectifs toutes les ressources ont été mobilisées. ➔ Plus 10 centres de formation En septembre 2024, il existe 56 centres de formation : 22 DE et 34 DTS IMRT. Ainsi, ce sont depuis les années 2020, quatre IFMEM et six sections DTS nouveaux qui ont ouvert. La couverture territoriale est aujourd’hui très finement déclinée. Des projets sont encore à l’étude dans les régions : une dizaine nous reviennent dont la maturité est inégale. On entend dans les territoires résonner des interrogations nouvelles… les difficultés d’accueil en stage, la soutenabilité de tels effectifs sur une période longue voire pérenne (?)… le respect de l’exhaustivité des contenus de formation, les ressources et disponibilité d’enseignants (posts sur les réseaux sociaux pour recruter des formateurs occasionnels…). La cohésion entre tous les centres de formation est une priorité du comité d’harmonisation5 et de toutes les associations professionnelles. L’objectif aujourd’hui est donc d’apporter l’aide et le soutien nécessaires pour faciliter leur alignement pédagogique aux standards requis, de s’organiser pour éviter d’essouffler les services d’accueil.   1 Consulter le rapport IGAS – IGAENR « Modalités de mise en oeuvre d’un diplôme unique de manipulateur d’électroradiologie médicale » - Avril 2013 – Cliquez ICI https://www.vie-publique.fr/files/rapport/pdf/134000377.pdf 2 ONDPS : Observatoire national de la démographie des professions de santé 3 CNPMEM : Conseil national professionnel des manipulateurs d’électroradiologie médicale 4 Boyenval B, Feltgen K. Etudiants manipulateurs : démographie et emploi – Situation en septembre 2023. Le Manipulateur d’imagerie médicale et de radiothérapie. 2023 déc ; 334 : 30-33 – Cliquez ICI https://new.afppe.com/mediatheque/ 5 CHCFMEM : www.chcfmem.fr ➔ Plus de 2000 étudiants admis en 2024 Les effectifs admis en première année 2024 ont augmenté de façon très significative pour atteindre 2059 (Fig. 1), soit + 39,8% au regard de 2020 (+ 586 étudiants). Cette augmentation repose sur deux actions conjuguées : - 58 % de l’augmentation des effectifs reposent sur les 46 centres préexistants, tant DE que DTS ; - 42 % de l’augmentation reposent sur l’ouverture des 10 nouveaux centres. Figure 1 – Plus de 2000 étudiants répartis entre Instituts de formation des MEM et Lycées section Diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique (DTS IMRT) L’analyse de données d’admission montre que le nombre de candidatures déposées sur Parcoursup ne cesse d’augmenter pour atteindre près de 50 000 en 2024. Si le nombre est très variables d’un centre à l’autre, les candidatures sont le plus souvent 20 fois plus nombreuses que les places à pourvoir. Cependant, 13 centres ont été contraints à la phase complémentaire, ce qui montre une grande labilité des candidatures. ➔ Profil des étudiants L’âge à l’entrée est de 19 ½ ans, et la répartition 65% de femmes/35% d’hommes est très représentative de l’ensemble des métiers du soin. Le baccalauréat scientifique est prédominant (58%), devant les baccalauréats technologiques (37%) (Fig. 2). La répartition est cependant inégale entre les DE (66%/34%) et les DTS (46%/54%). Avec 47 % de mentions au baccalauréat, la progression est sensible. Un tiers (36%) se sont essayés à un autre parcours dans l’enseignement supérieur, la moitié d’entre eux dans des licences scientifiques (sciences, PASS, LSPS)6. La diversification des voies d’accès se confirme, la formation professionnelle continue plus marquée dans les IFMEM concerne 4% des étudiants. L’apprentissage7 n’a pas été quantifié dans cette étude, il se développe dans une grande majorité de centres.   Figure 2 – Types de baccalauréats détenus par les étudiants de 1ère année. ➔ L’insertion professionnelle En 2024, plus de 1200 nouveaux diplômés . Au cours de la formation, on évalue à 13% les arrêts ou réorientation en cours de formation, ils se produisent essentiellement en première année, les groupes restent ensuite très stables ( 8 centres n’ont pas répondu à l’enquête, les résultats bruts sont corrigés ). 6 Parcours d'accès spécifique santé (PASS), Licence science pour la santé (LSPS) 7 Jamault B, Clavier-Micheau C. L’apprentissage – Une voue de formation pour les MEM. Le Manipulateur d’imagerie médicale et de radiothérapie. 2024 mars ; 337 : 6-8 – Cliquez ICI Sans surprise, la quasi-totalité des situations renseignées montre une entrée dans l’emploi. La répartition disciplinaire est conforme à l’image habituelle, plus de 80% en imagerie et une stabilité des recrutements autour de 10% pour la médecine nucléaire et la radiothérapie. Aujourd’hui, lors du recrutement, on constate une partition égale des secteurs publics et privés, sur lesquels la pression de l’emploi conduit à la diminution globale des contrats à durée déterminée.   ➔ La question de l’attractivité Clairement, si Parcoursup est une mesure de lisibilité pour les lycéens, l’augmentation des candidatures en est témoignage, en revanche l’optimisation des vœux formulés doit être recherchée. De fait, poursuivre les informations sur le métier est indispensable, pour réussir à modifier progressivement et durablement les représentations à la fois des citoyens, des milieux scolaires et universitaires… voire du monde sanitaire lui-même. Le point d’acutisation, sur lequel doit être concentré les efforts, est le soutien à la structuration professionnelle pour fidéliser les parcours, et quelques chantiers, clairement identifiés doivent être conduits. L’indemnisation des stages, très malmenée dans les filières santé, doit bénéficier d’une révision pour prendre en considération les diplômes de façon équitable et la contribution des étudiants à l’activité. Les possibilités de poursuite d’études et la question de la filiarisation des évolutions sont très attendues de tous, y compris pour sécuriser parcours et accès aux soins (notons que 4,8% des étudiants poursuivent leurs études, sans qu’aucune continuité d’exercice ne soit proposée). Les Nous devons poursuivre nos sollicitations vers l’ensemble des institutionnels, et réfléchir aux conditions d’exercice des MEM, évolution des textes, produire des recommandations, finaliser les travaux vers un diplôme unique, poursuivre la trajectoire de l’universitarisation. Pour 2025, plus de 1300 étudiants sont inscrits en 3èmeannée…, soit le double du nombre nécessaire à la simple jouvence  démographique. De quoi lever rapidement les difficultés de recrutements… !

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